01/06/2018
« À partir de ce vendredi 1er juin, des yaourts produits avec ce lait qui rémunère plus généreusement les éleveurs seront commercialisés chez Carrefour.
Après le lait, le beurre bio, les œufs et même le steak haché « C’est qui le Patron ?! », vendus dans toutes les grandes enseignes de France, Carrefour mettra en vente dès ce vendredi 1er juin 200 000 packs de 12 yaourts fabriqués à partir de lait ingrédient « C’est qui le Patron ?! » dans 230 hypers et 950 supers. Prix de vente pour un pack dont le fameux logo est placardé dans un encadré rouge : 2,49 euros.
Ce sont 8 millions de litres de lait qui ont été utilisés pour ces nouveaux yaourts équitables. « Comme nous l’avions fait pour le lait, en lançant cette initiative, nous nous engageons sur le prix de rémunération garanti au producteur, le pâturage des animaux et la possible vérification par les consommateurs », souligne Bertrand Swiderski, le Directeur développement durable de Carrefour.
Un logo de plus en plus tendance
Voilà une nouvelle façon, en tout cas, de démultiplier le stock potentiel des produits vendus sous ce logo de plus en plus tendance : 20 mois seulement après leur lancement, 53 millions de litres de lait « C’est qui le Patron ?! » ont été commercialisés – au départ dans les magasins Carrefour, puis dans presque toutes les grandes enseignes de France. Rappelons que ces bouteilles blanches et bleues de « La Marque du Consommateur » ont un tarif fixé à 0,99 euro, bien au-delà des laits premiers prix, afin de pouvoir garantir un juste prix aux producteurs.
L’initiative, qui paraissait un peu folle à l’époque, ne cesse de faire son beurre depuis. « Dans les rayons où il est présenté, le lait « C’est qui le patron ?! » arrive en seconde position des produits vendus, juste derrière le lait premier prix », s’enthousiasme Nicolas Chabanne, l’inventeur du concept.
500 familles de producteurs sont rémunérées
Aujourd’hui, la gamme de « La Marque du Consommateur » comprend 13 produits, parmi lesquels du lait, du beurre, des fraises équitables, des pâtes, des œufs, et même une pizza. « La vente moyenne de nos œufs est deux fois supérieure à celle des deux grandes marques connues, et sans faire de pub », s’enorgueillit Nicolas Chabanne.
Près de 500 familles de producteurs sont rémunérées grâce à cette démarche équitable. « Tout devient possible, nous discutons même avec les pêcheurs de sardine« . La Belgique a lancé une initiative similaire. L’Allemagne, l’Espagne et les États-Unis s’intéressent aussi au concept.
Avec les yaourts et bientôt le fromage blanc, en France, l’utilisation du lait équitable comme ingrédient laisse en tout cas entrevoir de sacrés enjeux commerciaux. »