On crée ensemble 👉 l’emmental râpé 👉 les cerises
On crée ensemble 👉 l’emmental râpé 👉 les cerises
Nous devons décider ensemble si nous sommes d’accords pour modifier la composition alimentaire des poulets CQLP afin de leur permettre un meilleur développement et bien-être.
(si besoin de + de détails, lisez la FAQ juste en dessous spécialement créée pour cette consultation 😉 )
Nous avons été 1 205 sociétaires à participer à cette consultation, merci à tous pour vos votes et messages nous ayant permis d’améliorer les explications ! 😊
L’alimentation des poulets CQLP va donc changer. Les 3,5 % de graines de lin vont être remplacés par d’autres protéines dont la luzerne, le tournesol, graines de légumineuses etc. Toutefois, il n’y aura pas plus de soja car nous avons tous ensemble voté pour une quantité maximale de soja de 10%. 🙂 L’alimentation des poulets est également 100% végétale et ne peut donc pas contenir de protéines animales (hormis les insectes et vers que le poulet mange lorsqu’il est dehors).
Pour comprendre les alertes des producteurs CQLP et du partenaire, nous avons étudié la croissance de 663 851 poulets :
– 598 191 poulets ont été élevé dans des conditions très similaires aux poulets CQLP (plein air, label rouge etc.), mais sans graine de lin
– 65 660 poulets CQLP élevés à la même période.
Les chiffres que nous utilisons dans cette question proviennent de ces observations.
Le bien-être animal
Les graines de lin améliorent le bien-être animal des poulets (les oméga-3 apportés par la graine de lin sont des acides gras connus pour leurs effets anti-inflammatoires). Mais les carences en protéines engendrées par la superposition du cahier des charges CQLP (avec des graines de lin) et du cahier des charges Label Rouge (avec 80% de céréales minimum) génèrent plus d’inconfort que ce que les graines de lin n’apportent au bien-être. 🙁 Nous vous expliquons pourquoi ci-dessous.
Aucune différence n’est visible entre les poulets CQLP et les autres poulets avant l’ajout de la graine de lin dans l’alimentation (à l’âge de 28 jours au plus tard).
A partir de l’ajout de la graine de lin, dans les élevages de poulets plein air CQLP, deux choses ont été observées :
– des comportements agressifs
– des retards de développement et une prise de poids moins importante que la moyenne. On observe que les poulets CQLP grossissent moins vite que les autres poulets, pourtant élevés dans des conditions similaires (cf. Figure 1).
Ces observations surviennent chez les poulets CQLP mais pas chez les autres poulets d’élevage de + de 80 jours. L’objectif n’est, bien sûr, pas de faire grossir les poulets le plus rapidement possible mais ces observations traduisent le fait que les poulets CQLP ne se développement pas normalement : ils assimilent moins bien la nourriture, s’alimentent moins et présentent des carences.
C’est la carence en protéines qui est en cause, non la graine de lin. La superposition du cahier des charges CQLP (avec la présence de graine de lin) et du cahier des charges Label Rouge (avec 80% de céréales minimum) cause une alimentation déséquilibrée et des carences en protéines. Il en résulte une mortalité supérieure chez les 65 660 poulets étudiés que chez les 598 191 poulets élevés dans des conditions similaires 🙁 (cf. Figure 2).
Pour finir, les éleveurs nous ont informés que les volailles semblent trier une partie de leur alimentation et « écarter » les graines de lin. Cet aspect est plus dur à quantifier et est, par conséquent, à prendre précautionneusement. Il peut être lié à la qualité de la graine de lin utilisée. Cela a été confirmé par d’autres éleveurs de volailles. Sur d’autres produits, les éleveurs arrivent habituellement à s’en accommoder (par exemple les œufs CQLP contiennent de la graine de lin). Mais cela ajoute une difficulté supplémentaire sur le poulet CQLP où le cahier des charges est déjà compliqué à mettre en œuvre.
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Les revenus des éleveurs
L’alimentation déséquilibrée et la mortalité qui en résultent ont pour conséquence une diminution des revenus de l’éleveur (cf. Figure 3). Heureusement, cette diminution a été compensée par le partenaire pour ne pas pénaliser les éleveurs le temps de trouver une solution. 🙂
Les céréales sont la principale source d’énergie pour les poulets et présentent des avantages en termes de lieu de production et de coûts.
Ensemble, nous avons voté pour une alimentation semblable à celle des poules pondeuses incluant entre autres 65% minimum de céréales. 🙂 Néanmoins, il est très difficile de se faire une place, dans le rayon des poulets entiers élevés en plein air, sans avoir le label rouge. (cf. Figure 4).
Les éleveurs courent un risque en produisant des poulets plein air qui ne respectent pas le label rouge : la part des poulets qui n’est pas vendue en CQLP devient plus difficile à vendre 🙁 .
C’est pourquoi les éleveurs suivent le cahier des charges du Label Rouge, en plus des critères votés par nous les consommateurs.
La conséquence est que le minimum de céréales dans l’alimentation est de 80% (contre 65% voté). Si nous réduisons la quantité de céréales, le poulet ne sera plus Label Rouge ce qui fait courir un risque pour les éleveurs de la démarche, et le partenaire fabricant. Ce n’est pas possible actuellement.
Il existe effectivement d’autres labels sur le poulet, comme :
– l’IGP (indication géographique protégée) qui désigne « un produit agricole, […] dont la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique » (définition INAO). Ce label n’est cependant pas suffisant en rayon (cf. Figure 4).
– le poulet « certifié », qui est un poulet élevé durant 56 jours (vs. 81 jours pour le poulet « Plein air »). Le pourcentage de céréales est de 65% minimum.
Les graines de lin sont sources d’oméga-3. Ce sont des lipides que l’on retrouve dans les parties grasses du poulet comme la peau.
Etant donné que notre poulet n’est pas certifié dans une démarche spécifique aux omégas-3 (comme Bleu Blanc Cœur) il est très difficile de se prononcer exactement les bienfaits pour notre santé de l’ajout de graines de lin mais également ce qu’on perd à les retirer. Voici quelques pistes néanmoins :
– L’équilibre omega-3/oméga-6 va inévitablement se dégrader et redevenir similaire à celui que l’on trouve dans un poulet élevé en plein air label rouge « classique » 🙁
– En revanche le poulet est une viande plutôt sèche, qui contient peu de lipides et, par conséquent, peu d’omégas-3 (cf. Figure 5).
Les omégas-3 sont une famille de lipides. Dans la Figure 5, on étudie l’un d’entre eux, l’acide alpha-linolénique (ALA). Il s’agit d’un oméga-3 qu’on ne peut obtenir que par le biais de l’alimentation. A partir de cet « ALA », l’organisme est capable de synthétiser d’autres oméga-3. On part du principe que 100% de la peau est consommée
Ce sont d’autres protéines dont la luzerne, le tournesol, graines de légumineuses etc. qui remplaceront les 3,5% de graines de lin. Toutefois, il n’y aura pas plus de soja car nous avons tous ensemble voté pour une quantité maximale de soja de 10% 🙂 . L’alimentation des poulets est également 100% végétale et ne peut donc pas contenir de protéines animales (hormis les insectes et vers que le poulet mange lorsqu’il est dehors).
Oui ! 🙂 Nous avons échangé avec eux sur ce sujet. Cependant, le poulet CQLP n’est pas actuellement labellisé BBC. Bien sûr, nous pourrons choisir ensemble, de le faire à l’avenir.