« Les consommateurs sont chaque jour plus nombreux à vouloir donner du sens à leurs achats, et souhaitent se tourner vers des produits bons, sains et responsables. C’est en partant de ce constat que « c’est qui le patron ?! » a été créé.
09/04/2018
Il y a deux ans, le collectif « Gueules Cassées » qui lutte contre le gaspillage alimentaire souhaite créer une « Marque du Consommateur ». Celle-ci permet à ce dernier de reprendre en main son mode de consommation. Basée sur un fonctionnement participatif, la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) accueille qui le souhaite et les invite à devenir actionnaire afin d’avoir un poids dans les décisions du collectif.
Les consommateurs actionnaires participent à la rédaction du cahier des charges de chaque produit avant son lancement. Les produits sont fabriqués par des structures partenaires dont les valeurs sont les mêmes que celles présentes dans le cahier des charges. Les maitres mots étant durabilité et responsabilité.
Les produits connaissent une traçabilité totale, garantissant ainsi leur qualité.
Du lait à la fraise
Le premier produit proposé par la Marque du Consommateur a été le lait équitable (sans OGM et développé dans une démarche responsable). L’initiative visait à assurer un revenu plus conséquent aux producteurs laitiers français. Sur les 99 centimes que coûte la brique au consommateur, 39 à 41 centimes sont reversés au producteur, 48 à 50 centimes aux collecteurs, conditionneurs, à la logistique et au distributeur, 5 centimes pour la TVA et 5 centimes pour la « Société des Consommateurs » et « C’est qui le Patron ?! ».
« L’éleveur vend son lait au-dessus du coût de revient, en moyenne de 35 centimes le litre », explique Nicolas Chabanne, fondateur de « C’est qui le patron ?! ». Pour le consommateur, le surcout ne représenterait que 4 à 5 € par an.
En s’appuyant sur le succès de ses briques de lait (l’objectif était de 5 millions de briques de lait vendues en 2017, elle en a écoulé 35 millions tout en étant plus chère que ses concurrents), la marque a élargi l’éventail de ses produits en proposant des pâtes, des œufs, du beurre, de la viande hachée, et dernièrement, des fraises. Nicolas Chabanne estime qu’« en rémunérant bien le producteur, il pourra aller au bout du cycle de la fraise. Plus elle est mature, plus elle a de sucre et de goût ».
12 000 points de ventes proposent les produits de la Marque du Consommateur, et c’est sous la pression des consommateurs que les grandes enseignes se lancent dans sa commercialisation. »