Urgence pour la fromagerie ? Trouvez la raclette solidaire !
Urgence pour la fromagerie ? Trouvez la raclette solidaire !
Le magazine 60 Millions de consommateurs publie, en ce mois de novembre, un dossier complet sur les sauces et produits à base de tomates, comparant à la fois la qualité, l’origine et la composition des références que l’on trouve le plus en rayon. Si notre concassé de tomate ne fait pas partie de la liste des produits testés (et c’est bien dommage ! 😊), il n’en reste pas moins que ce dossier éclaire sur les pratiques en vigueur (pesticides, origine, ajout d’ingrédients). Parce que nos choix et nos décisions collectives peuvent influencer les pratiques d’une filière, saisissons cette occasion pour mieux comprendre ce marché et vérifier la pertinence des choix que nous avons faits…
Il existe plusieurs façons de transformer la tomate, chacune ayant un taux d’eau différent et des usages bien spécifiques :
Dans son dossier spécial, 60 Millions de consommateurs met en avant plusieurs points clés sur les produits à base de tomates. Certains produits se distinguent par une composition simple et une bonne qualité gustative. Tandis que d’autres références sont pointées du doigt pour :
On apprend ainsi que la Chine est devenue le plus gros producteur de tomates au monde, avec près de 61 millions de tonnes de tomates exportés chaque année. Et voilà comment ce pays qui n’en consomme quasiment pas, exporte aujourd’hui 80% de sa production, que l’on retrouve ensuite dans les coulis et les concentrés que nous achetons. 60 millions de consommateurs éclaire également sur certaines pratiques commerciales qui visent à nous faire croire que leurs tomates ont été produites en Italie (packaging aux couleurs du pays, etc).
Enfin, il évoque la présence de résidus de pesticides dans certaines sauces et concentrés (même parfois sur des références labellisées bio). La tomate reste un fruit fragile nécessitant des traitements phytosanitaires, d’autant plus lorsqu’elle est produite à très grande échelle, dans certains pays où les contrôles sont moins importants qu’en France et où l’usage des molécules est bien moins encadré que dans notre pays.
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, nous pouvons vous conseiller le très bon documentaire “L’or Rouge” de Jean-Baptiste Malet et Xavier Deleu.
La France représente seulement 1,6 % de la production européenne, loin derrière l’Italie (50 %) et l’Espagne (25 %). Notre production ne couvre que 10 à 12 % des besoins nationaux.
200 agriculteurs produisent environ 180 000 tonnes de tomates chaque année (dont 15 000 tonnes en bio), dans 10 usines réparties sur le territoire.
Côté fabricants, trois industriels se partagent 94 % des volumes. Deux d’entre eux sont des filiales de coopératives : le “Panier provençal” de la coopérative CAPL, qui transforme environ 80 000 tonnes de tomates, et “Tomates d’Aquitaine” de la coopérative Terres du Sud (basée à Bergerac). Enfin, l’entreprise familiale Louis Martin, producteur de notre concassé solidaire 🤗, basée à Monteux (84) a accru sa capacité industrielle de 15 % ces dernières années.
A noter que la concurrence asiatique est relativement récente (ces 10 dernières années). Le déclin de la filière française a commencé bien avant l’arrivée du géant chinois, à une période où la tomate était très peu valorisée. L’arrêt de plusieurs gros sites de transformations, l’augmentation importante des charges du fait de la mécanisation des exploitations, ont contraint les producteurs à se tourner vers des types de productions mieux valorisées (telle que la lavande). On en revient toujours à l’importance de rémunérer correctement les producteurs pour permettre à toute une filière de perdurer dans notre pays.
Tout l’enjeu aujourd’hui est de moderniser nos exploitations et de se doter de plus d’usines de transformation pour espérer couvrir 30-35% des besoins nationaux.
Alors que les besoins français sont passés de 800 000 tonnes à 1,1 million de tonnes en vingt ans, la production française de tomates destinées à la transformation a chuté sur la même période de 400 000 tonnes à 150 000 tonnes*. La consommation française de tomates transformées devrait rester dynamique et offrir de belles opportunités à la tomate transformée française. La Bretagne qui produit 25 % de la production de tomates en frais n’est, pour l’heure, pas du tout positionnée sur la tomate pour l’industrie, avec à peine 1 % de la production française.
Face aux besoins du marché et au potentiel de développement de la filière, plusieurs entreprises investissent à nouveau dans la production de tomates en France.
Cofigeo, leader français des produits cuisinés, veut renforcer l’origine France tout en sécurisant ses approvisionnements européens. Depuis cette année, l’entreprise propose aux producteurs du Sud-Est des contrats de trois ans, avec des volumes et des prix garantis. Elle transforme déjà 55 000 tonnes de tomates par an pour ses marques Zapetti et Garbit et vise 10 000 tonnes de tomates françaises en 2025 (contre 7 700 tonnes en 2024).
Panzani suit la même dynamique. L’entreprise, qui utilise chaque année 100 000 tonnes de tomates venues majoritairement d’Espagne et d’Italie, souhaite développer une véritable filière française, comme elle l’a fait pour le blé dur. Elle prévoit d’intégrer 6 000 tonnes de tomates fraîches françaises dès cette année.
*source Tomato News
Alors que le débat public se concentre souvent sur le pouvoir d’achat, C’est qui le Patron ?! Prouve, à travers son modèle, que Nous, consommateurs, avons un rôle bien plus grand à jouer : celui de décider des produits que nous voulons voir en rayon. En choisissant des tomates françaises, nous encourageons non seulement la réindustrialisation locale, mais aussi la réduction de l’empreinte carbone liée au transport. Ce simple geste soutient des emplois, maintien des filières fragilisées et renforce notre souveraineté alimentaire.
Les surfaces de tomates d’industrie ont chuté de plus de 40 % en dix ans, faute de prix rémunérateurs. Nous avons choisi au sein de notre démarche de consommateurs d’agir pour inverser cette tendance. Lorsque l’on choisit des produits dont le prix rémunère justement les producteurs, ce sont des exploitations qui se maintiennent, des pratiques plus durables et meilleures pour notre santé qui s’installent. En choisissant de consommer des tomates origine France, transformées selon un modèle équitable, Nous consommateurs ne sommes plus simples spectateurs : nous influençons directement la façon dont la filière produit, rémunère et protège — c’est là que notre pouvoir de consommer juste s’exerce pleinement.
Notre choix collectif en 2022 : le concassé de tomate
✅ Rémunération qui permet au producteur d’être rémunéré au juste prix et d’investir sur son exploitation (0,165€/kg de tomates).
✅ Tomates cultivées et transformées en France
✅ Type de base culinaire : concassé de tomates
✅ Transformation et conditionnement des tomates en concassé dans les 24h après récolte
✅ Aucun ingrédient supplémentaire n’est ajouté !
Le dossier de 60 Millions de Consommateurs, en révélant ce qui se cache derrière des étiquettes parfois difficiles à comprendre, pousse les industriels vers plus de transparence et nous permet de choisir de façon éclairée, nous encourage à une vraie prise de conscience dans nos choix de consommations.
Pour notre concassé de tomate, nous Consommateurs, avons choisi collectivement la composition de nos produits, des tomates cultivées en France, sans ingrédient supplémentaire, qui rémunèrent justement les producteurs, prérequis à toute évolution du secteur vers plus de durabilité et d’équitabilité.



