21/07/2019
Une hausse avec l’accord des clients
Le prix de « C’est qui le patron ? » devrait s’envoler d’un tiers à la rentrée, a annoncé la coopérative de consommateurs cette semaine. Ce nouveau prix a été voté à la majorité par les sociétaires de la marque née en 2017.
Ainsi, la plaquette de 250gr devrait passer de 2,20 euros à 2,94 euros, soit une hausse de 33%, rapporte Le Parisien. Cette décision a été prise après consultation des clients de la coopérative. Au total 2.300 d’entre eux ont voté pour une augmentation des prix, soit 88%. Evidemment, « Ce vote est inédit dans le monde de l’agroalimentaire : c’est la première fois que le sort d’un produit est mis entre les mains des consommateurs », s’est réjoui Nicolas Chabanne le patron de la marque.
Une décision qui s’imposait
Quoique surprenant, ce choix des clients obéit à une solidarité envers la coopérative de consommateurs et son beurre bio. En effet, si les sociétaires avaient refusé cette hausse, le beurre bio « C’est qui le patron ? » avait de fortes chances de disparaître des rayons. Les pertes seraient trop élevées pour maintenir les prix actuels. La coopérative Sodiaal, qui fabrique « C’est qui le patron ? », n’arrivait plus à couvrir ses coûts de production. Elle avait donc annoncé qu’elle arrêterait la fabrication du beurre bio si le prix n’augmentait pas de 30%. « Sodiaal ne va pas pouvoir continuer à produire à un niveau de valorisation qui pénalise ses producteurs », avait déclaré à Agra Presse, Damien Lacombe, président de la coopérative. Nicolas Chabanne a également insisté sur le fait que « Pour que notre beurre soit durable, chaque acteur doit être correctement rémunéré ».
Une hausse supportable pour les consommateurs
La revalorisation du prix de « C’est qui le patron ? » doit en outre permettre aux acteurs du marché (concurrents et producteurs) de mieux s’en sortir. « Comme on est de loin le beurre bio le moins cher, on tire tous les produits bios vers le bas, ce qui pénalise les producteurs bios », a reconnu Nicolas Chabanne. Une augmentation des prix est en principe supportable pour les consommateurs français car « la hausse moyenne sera inférieure à 8 euros par an » étant donné qu’ « en moyenne, les Français consomment onze plaquettes de beurre par an ».
Sophie GARON