C’est qui le patron ?!, Les éleveurs vous disent merci !… Les marques avec des promesses responsables et équitables, dont la juste rémunération des agriculteurs, séduisent les consommateurs, qui veulent donner du sens à leurs actes d’achat. Le marché du responsable a d’ailleurs généré 370 millions d’euros de vente en GMS en 2018, soit cinq fois plus qu’en 2016, indique Xerfi. Ajouté au commerce équitable nord/nord, il représente 800 millions d’euros (deux fois plus que celui des produits végétariens et végans mais douze fois moins que le bio). Les perspectives sont prometteuses car l’équitable-responsable devrait bondir de 30 %, à 1,7 milliard d’euros, d’ici 2021. Un dynamisme qui va passer par l’accroissement de l’offre (filière porcine, bovines et laitières), et l’extension du parc des magasins bio et des spécialistes.
Des marques lancées par tous les acteurs
Aujourd’hui, de nombreuses marques sont présentes sur le marché et la concurrence est rude. Chaque acteur veut donc tirer parti de ce marché et ils explorent différentes pistes. Les marques d’éleveurs ou sans usines, pour gagner en visibilité et rejoindre la GMS, s’associent avec des industriels pour la phase de production. Mais ces derniers commencent eux-aussi à décliner leurs propres marques, à l’instar de Sodiaal qui produisait le beurre bio C’est qui le patron ?! et qui lance sa griffe : Les Laitiers Responsables. Les Prés Rient Bio (filiale de Danone) a obtenu son label Fair For Life pour commercialiser des produits laitiers bio, locaux et équitables en GMS.
Marque de clarté autour du terme « responsable »
Face à cela, les distributeurs jouent un double jeu : ils nouent des partenariats avec les industriels comme Carrefour et C’est qui le patron ?! ou développent une offre responsable en MDD comme Intermarché ou Biocoop. Dans un contexte de défiance alimentaire, les distributeurs et industriels ont donc travaillé pour attirer les consommateurs. Mais un flou règlementaire règne encore autour du terme « responsable ». Selon les experts Xerfi, ce manque de clarté pourrait nuire au dynamisme du marché à moyen terme. »
Part en % des ventes valeur en GMS, 2018, Xerfi
CAMILLE HAREL