LE MONDE – Les initiatives se multiplient pour mieux valoriser la brique de lait

De nombreux projets se sont montés pour aider les éleveurs à sortir de la guerre des prix avec les distributeurs.

Jeudi 22 février, à l’avant veille de l’ouverture du  Salon de l’agriculture, à Paris.

Jeudi 22 février, à l’avant veille de l’ouverture du  Salon de l’agriculture, à Paris. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

24/02/2018

 

Mont Lait, Les 30 fermes de Cant’Avey’Lot, Laitik L’Authentik, Centre Val de Loire, FaireFrance, Equilait 72 et, bien sûr, C’est qui le patron ?! : les initiatives destinées à mieux valoriser la brique de lait se multiplient dans les supermarchés. Des tentatives pour sortir de la guerre des prix, source de tarifs non rémunérateurs pour les éleveurs laitiers. Le dernier projet en date n’est pas le moins médiatique.

Intermarché, après avoir largement communiqué à propos de ses promotions à prix cassés sur les pots de Nutella pour donner l’image d’une enseigne bon marché, a souhaité se refaire une virginité en mettant en avant son engagement auprès d’un groupe d’éleveurs. Sous la marque « Les éleveurs vous disent merci », la brique de lait demi-écrémé est vendue à 0,88 euro, dont la moitié est reversée à l’agriculteur, payé donc 44 centimes le litre.

La laiterie Saint-Père, à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique), touche 22,52 % de la somme payée par le consommateur et le distributeur, 21,98 %. Petit détail qui a son importance : ladite laiterie appartient à Intermarché et l’enseigne limite l’offre à 5 millions de litres par an. Cela ne représente qu’une partie de la production des 136 éleveurs qui approvisionnent cette laiterie, mais c’est une manière de donner des gages au gouvernement à l’issue des Etats généraux de l’alimentation.

Beaucoup d’autres marques, elles, s’appuient sur la laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (LSDH). Sise dans le Loiret, cette société indépendante, dirigée par Emmanuel Vasseneix, a, dès 2012, mis en briques le lait de FaireFrance. Un label lancé par des éleveurs répartis sur tout le territoire et qui avaient choisi de sortir par le haut après avoir bu la tasse à la suite de la crise laitière de 2009.

Laurence Girard 

 

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