« Depuis quelques jours, des fraises de Provence sont vendues en supermarché sous l’appellation « C’est qui le patron ». Ce label d’une coopérative de consommateurs défend les producteurs.
11/04/2018
Vous connaissez déjà le lait « C’est qui le patron ». Voila maintenant les fraises de la même gamme. Les premières barquettes viennent d’être livrées dans des supermarchés Casino. Elles sont produites en Provence, dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Le principe reste le même : des consommateurs ont voté sur internet pour les critères de qualité et pour le juste prix. Ce prix est fixé pour toute la saison et ne variera pas. Ni pour l’acheteur, ni pour le producteur. « Ça nous permet non seulement de vivre de travail, mais aussi d’investir », explique Camille Poulet, l’une des productrices, installée à St Rémy de Provence.
Des fraises plus sucrées
Les 5170 consommateurs consultés ont exigé une fraise avec du gout et une teneur en sucre plus élevée que les autres labels. Elles sont cueillis une à une, seulement quand elles sont prêtes, précise Nicolas Chabanne, co-fondateur de la gamme « C’est qui le patron ». Les producteurs que nous avons sélectionnes ne récoltent pas en vrac en prenant aussi celles qui devraient rester plus longtemps au soleil ».
4 euros 35 les 250 grammes, si vous trouvez ça cher, venez en ramasser, vous comprendrez » – Camille Poulet, productrice à St Rémy de Provence.
Tout ceci a forcément un prix : 4,35 euros la barquette de 250 grammes. 8,34 euros pour les 500 grammes. On est donc très loin des fraises à bas prix, importées d’Espagne. « Ça part assez bien » dit la responsable du Casino d’Aubagne qui a reçu plusieurs palettes cette semaine. « La fraise de pleine terre est plus compliquée à ramasser, dit Camille Poulet. J’invite les réfractaires à venir se baisser. A la fin de la journée, je pense qu’ils auront mal au dos. »
Bientôt du miel, du fromage blanc et du vin
L’aventure « C’est qui le patron ? » ne fait que commencer. Le 30 avril, la coopérative lancera du miel avec 11 centimes par pot réservés à la protection des abeilles. « On prépare aussi du fromage blanc, confie Nicolas Chabanne. Il sera produit avec le lait que nous vendons déjà. » Sur le site internet du label, les consommateurs peuvent aussi se prononcer sur une gamme de vins qui seront commercialisés dans les prochaines semaines. »