« La hausse des prix a été votée à la majorité. Le beurre bio de la coopérative de consommateurs va donc augmenter de 33% à la rentrée.
En 2017, le beurre bio « C’est qui le patron ? » voyait le jour. Aujourd’hui, il est le plus vendu en France. Forts de ce succès, les sociétaires de la coopérative de consommateurs ont décidé d’en augmenter le prix dès la rentrée. La plaquette de 250gr devrait ainsi passer de 2,20 euros à 2,94 euros, soit une hausse de 33%, rapporte Le Parisien. Cette décision a été prise après consultation des clients de cette coopérative. 2.300 d’entre eux ont ainsi voté pour une hausse des prix (88%). « Ce vote est inédit dans le monde de l’agroalimentaire : c’est la première fois que le sort d’un produit est mis entre les mains des consommateurs », s’est réjoui dans les colonnes du quotidien francilien, le patron de la marque, Nicolas Chabanne.
Il faut dire que si les sociétaires avaient refusé cette hausse, le beurre bio « C’est qui le patron ? » avait de fortes chances de disparaître des rayons. Les pertes étant trop élevées. « Pour que notre beurre soit durable, chaque acteur doit être correctement rémunéré », insiste Nicolas Chabanne. La coopérative Sodiaal, qui fabrique le beurre bio « C’est qui le patron ? », n’arrivant pas à couvrir ses coûts, avait fait savoir qu’elle arrêterait la production si le prix n’augmentait pas de 30%. « Sodiaal ne va pas pouvoir continuer à produire à un niveau de valorisation qui pénalise ses producteurs », avait indiqué à Agra Presse, Damien Lacombe, président de la coopérative.
Se repositionner
La hausse devrait être effective dès le mois d’octobre. Le beurre bio « C’est qui le patron ? », qui était actuellement le moins cher du marché se repositionnera ainsi au milieu de ses concurrents. « Comme on est de loin le beurre bio le moins cher, on tire tous les produits bios vers le bas, ce qui pénalise les producteurs bios », reconnaît le patron de la marque, qui reste optimiste sur la fidélité de ses clients. « En moyenne, les Français consomment onze plaquettes de beurre par an, la hausse moyenne sera donc inférieure à 8 euros par an », estime-t-il dans les colonnes du Parisien. »