20/07/2019
Habituellement les clients râlent quand les prix augmentent. Mais pour les consommateurs qui participent à la coopérative « C’est qui le patron », il en va tout autrement. Ils ont eux-mêmes choisi de réviser à la hausse le prix de la tablette de beurre bio, selon des informations du Parisien.
Les 9000 sociétaires ont été conviés à donner leur avis en ligne. Ils avaient le choix entre refuser une augmentation de prix, et de ce fait mettre en péril la viabilité économique du produit, ou l’accepter et ainsi s’assurer que le beurre soit toujours présent dans les linéaires. Rappelons que le principe de « C’est qui le patron » est justement d’offrir aux producteurs une rémunération juste. Il n’est pas étonnant que 88% des 2300 votants aient donc accepté l’augmentation.
Des aides pour les agriculteurs qui se convertissent au bio
La plaquette de 250 g, dont le prix actuel est de 2,20 euros, devrait donc passer à 2,94 euros, soit une hausse 33%. Ce nouveau prix devrait assurer la pérennité de cette production, dont 15 centimes par plaquette sont reversés aux agriculteurs en train de se convertir au bio. Les producteurs de lait bio, eux, perçoivent 0,466 euro par litre. En plus de permettre de maintenir ces aides aux agriculteurs, l’augmentation va aussi compenser le faible prix du lait écrémé qui reste une fois la crème utilisée pour faire le beurre. Alors que le projet tablait sur un rendement de 3300 euros par tonne, il n’est valorisé que 1900 euros.
Une augmentation de 8 euros par an pour les consommateurs
Le changement de prix sera effectif à la rentrée, quand les stocks actuels seront écoulés, permettant ainsi de mettre en rayon les plaquettes de beurre avec le nouvel étiquetage.
Pour les consommateurs, la hausse devrait être indolore. « En moyenne, les Français consomment onze plaquettes de beurre par an, la hausse moyenne sera donc inférieure à 8 euros par an », explique au Parisien Nicolas Chabanne, le fondateur de la marque. Le beurre « C’est qui le patron » était jusqu’alors le moins cher en rayon, y compris celui des marques distributeurs, ce qui avait pour effet de tirer les produits bios vers le bas, regrette le patron. Avec ce nouveau prix, le beurre « C’est qui le patron » se positionnera en milieu de gamme, une place plus logique. »