RTL – Quand des consommateurs contrôlent eux-même les producteurs

25/05/2018 

« « C’est qui le Patron ?! », ou le pouvoir rendu aux consommateurs et aux producteurs. Martial Darbon, producteur de lait, a créé ce label en 2016. Il propose que les éleveurs soient mieux rémunérés s’ils s’engagent à suivre un cahier des charges bien précis, rédigé par les consommateurs.

En contrepartie, les consommateurs, eux, s’engagent à payer un peu plus cher leurs produits pour assurer une meilleure rémunération du producteur. Cet échange donnant-donnant permet d’endiguer la crise de l’élevage et de porter à la connaissance des consommateurs le contenu, plus transparent, de leurs assiettes.

Pour vérifier que les producteurs engagés auprès de « C’est qui le Patron ?! » respectent bien le cahier des charges, des équipes de consommateurs, sociétaires du label, prennent la route. « On va avec des sociétaires sur le terrain visiter des sites de production, à la rencontre des producteurs », explique Nathalie dans l’émission « Face aux consommateurs », qui sera diffusée samedi 26 mai. Cette fois, l’équipe a été suivie par une journaliste de l’émission « La Quotidienne ». L’extrait est disponible ci-dessus.

40 centimes de plus par œuf

Sept consommateurs se rendent chez Jérôme, à Luceau, une commune de la Sarthe située entre Le Mans et Tours. Ce dernier élève 12 000 poules qui gambadent sur 6 hectares de parc et disposent d’un poulailler ouvert de 1 800 mètres carrés de poulailler. Qualité de l’alimentation des poules, respect de l’espace de vie des gallinacées, juste rémunération des éleveurs… Tout y est : la charte est respectée.

Cela ne coûte pas plus cher au producteur. Au contraire, celui-ci voit son salaire augmenter. « Je suis payé 40 centimes de plus les 100 œufs. Je vends à peu près à l’entreprise 3,5 millions d’œufs par an, donc avec 40 centimes de plus les 100 œufs, cela représente presque 14 000 euros (à l’année, NDLR) », explique Jérôme. De quoi encourager le label à se développer davantage, à l’heure de l’importance des circuits courts et de la qualité comme critère n°1. »

CLÉMENCE BAUDUIN

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