L’EST RÉPUBLICAIN – Les fraises équitables ont trouvé leur public

24/08/2018 

« Il n’y en a pas pour tout le monde. Les barquettes de fraises à l’étiquette « C’est qui le Patron ?! » sont régulièrement en rupture de stock cet été. Les consommateurs raffolent de ces fraises de la marque sans marque. Une marque dont les consommateurs sont les patrons (réunis en coopérative). Leur credo ? Appliquer les principes du commerce équitable et durable : un juste prix payé aux producteurs ; un cahier des charges garant de produits bons, sains et responsables.

 

Deux grandes catégories de fraises ont été mises en rayon, principalement dans des supermarchés du sud de la France (E.Leclerc, Casino). Des fraises allongées et gustatives (type gariguette, ciflorette, cigaline, cirafine) à 6,98 € le kg. Et des fraises rondes gros calibre (type joly, dély, cléry, darselect, sweet charlie) à 4,83 € le kg.

 

Ces fraises, payées au juste prix à leurs producteurs, sont cultivées en France, en pleine terre, pas exactement bio mais issues de l’agriculture intégrée. Des fraises ramassées à maturité, sucrées naturellement, sans qu’il soit besoin d’en rajouter dans l’assiette. « Rarement, une fraise a eu un cahier des charges aussi qualitatif avec une juste rémunération pour le producteur », se félicite Nicolas Chabanne, l’un des fondateurs de « C’est qui le Patron ?! ». « Les gens achètent, même pour quelques centimes de plus, car la qualité gustative est incomparable ».

 

Même Michel Edouard Leclerc est allé voir comment ça marchait, chez un producteur de ces fraises équitables. Le patron en croisade contre la vie chère a déjà fait savoir qu’il était partant pour en commercialiser d’autres. Des abricots, des pêches, et aussi des légumes, annonce Nicolas Chabanne : « Les produits de cette qualité sont recherchés non seulement par les consommateurs mais par la grande distribution, car il lui faut des produits différenciés ».

 

Le boss de « C’est qui le Patron ?! » le promet : « On en remangera l’année prochaine ». Et après E.Leclerc et Casino, Carrefour veut aussi être servi. »

N.C.

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