LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE – « C’est qui le Patron ?! » : une marque de lait novatrice

Des éleveurs qui envisagent l’avenir avec plus d’espoir. © (Photo NR)
26/05/2018

« Hier, au magasin Auchan de Saint-Cyr-sur-Loire, quelques producteurs locaux ont défendu le concept de la première marque créée par des consommateurs.

Le patron, c’est le consommateur, et c’est tout. L’esprit de la marque « C’est qui le Patron ?! » se trouve ici : rendre le consommateur décideur, libre d’avoir le produit qu’il désire.

Il y a vingt mois, au lancement de la marque, les consommateurs pionniers ont choisi – en moyenne – d’avoir un lait sans OGM dans son processus de production, des vaches nourries avec des fourrages locaux et en pâture de 3 à 6 mois dans l’année. Pour vendre leurs produits, les éleveurs doivent respecter ce cahier des charges.

Un système rémunérateur pour les producteurs

Évidemment, un produit de qualité a pour conséquence un prix de vente plus élevé. Le litre de lait de la marque « C’est qui le Patron ?! » coûte 0,99 centimes d’euro. « Les consommateurs veulent des produits sains et une rémunération plus juste du producteur », atteste Vincent Ménard, éleveur dans le nord du département. « Avec la marque, nous touchons 0,39 centimes d’euro par litre de lait. C’est environ 0,09 centimes de plus qu’avec d’autres marques. Et lorsque l’on produit 2 000 litres de lait par jour, cette différence devient importante », explique-t-il.

« Notre profession est dans une situation compliquée, il faut lui assurer un avenir pour ne pas qu’elle disparaisse », évoque Anthony Rocheron, éleveur laitier. Si des producteurs sont venus faire la promotion de la marque dans un supermarché, c’est parce qu’ils y croient. « On s’attendait à produire 7 millions de litres pour la marque. Au final, on en a fait 50 millions », déclare Vincent Ménard. Un succès loin d’être tari, au vu des réactions de la clientèle du jour. « Je ne connaissais pas cette marque. Mais autant acheter ce lait-là, car au moins, cela profite aux producteurs », déclare Marie-Claire. « Personnellement, je préfère faire vivre nos agriculteurs plutôt que les industriels », exprime Dominique. Un système où tout le monde, ou presque, trouve son compte… »

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